Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/35

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nouvelle cadence, d’ailleurs arbitraire, le nombre des syllabes françaises dont on ne saurait exactement déterminer la quantité restant considérable.

Une autre réforme originale fut celle de Bonaventure Despériers, qui aux vers rimés substitua des vers blancs[1]. Il ne fut non plus ni écouté ni suivi.

Malgré de telles bravades, quelques règles ayant apparence de logique commencent à s’établir. Les poètes comprennent dès lors que la césure est le principal élément rythmique du vers. Ronsard lui assigne sa place à l’hémistiche dans l’alexandrin. On répudie la césure féminine, c’est-à-dire celle qui tombe sur une syllabe muette. Ce fut Jean Lemaire des Belges qui s’avisa de cette proscription.

  1. On trouverait d’ailleurs sous le nom de baguenaudes de ce sortes de vers au moyen âge.