Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

a tort. Elles mériteraient pourtant de retenir l’attention. Non pas qu’elles contiennent la moindre innovation prosodique, mais il suffit que le premier, au xviie siècle, il ait possédé « une âme de cristal » et, dans les formes acceptées à cette époque, ait osé la faire vibrer. La poésie dramatique ne satisfaisait pas son exquise sensibilité. Ce romantique avant l’heure a voulu, au milieu de nos froids classiques, toucher à toutes les cordes de la lyre française. Elle n’en comptait pas alors beaucoup. Du moins les a-t-il effleurées avec une eurythmie mélancolique dont nous serions ingrats de ne pas garder le souvenir.

Ne devance-t-il pas Lamartine dans la molle cadence de cette strophe :

Quel charme vainqueur du monde
Vers Dieu m’élève aujourd’hui ?