Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ont apaisé leur insolence,
J’écoute, à demi transporté,
Le bruit des ailes du silence
Qui vole dans l’obscurité.

Des Barreaux et Hesnault nous donnaient leurs sonnets connus. Théophile, sur un mode vif et chantant, vantait la Solitude :

Dans ce val solitaire et sombre.
Le cerf qui brame au bord de l’eau,
Penchant ses yeux dans un ruisseau,
S’amuse à regarder son ombre.

De cette source, une Naïade
Tous les soirs ouvre le portal
De sa demeure de cristal
Et nous chante une sérénade.
 
Un froid et ténébreux silence
Dort à l’ombre de ces ormeaux,
Et les vents battent les rameaux
D’une amoureuse violence.

Maucroix, en sixains entremêlés d’alexandrins et d’hexsyllabes, célèbre la Mort du Sage :