Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/67

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Cependant, vers leur fin s’envolent ses années,
Mais il attend sans peur des fières destinées
Le funeste décret.

Et, quand l’heure est venue et que la mort l’appelle.
Sans vouloir reculer et sans se plaindre d’elle,
Dans la nuit éternelle il entre sans regret.

Voici le temps bientôt où même ces beautés secondaires vont disparaître. Fénelon, dans sa Lettre à l’Académie, quinze ans seulement après la mort de Racine, a déjà raison de faire remarquer « qu’il serait à propos de mettre nos poètes un peu plus au large sur les rimes pour leur donner le moyen d’être plus exacts sur le sens et sur l’harmonie ». C’est le début du xviiie siècle, l’âge du triomphe de Malherbe et de Boileau. Les versificateurs répètent le mot de Chapelain : « On devient poète par l’étude des règles. » Et c’en est à peu près fait de la poésie pen-