Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/76

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mètres impairs. Les vieux errements, au contraire, avec quel empressement ne s’y soumet-il pas lorsque son sujet les comporte ! Il est loin de secouer toujours le joug de Malherbe. Il se montre certainement plus spontané dans l’arrangement des strophes. Jamais pareille floraison de rythmes ne s’était vue chez un même poète. C’est par cette incessante faculté de renouvellement qu’il est unique. Je le trouve souvent lourd lorsqu’il manie les alexandrins à rimes plates, tandis qu’au milieu du cliquetis des rimes, des stances, des vers à dimensions variées, il devient gigantesque. Il alterne non plus seulement les mètres, mais aussi les strophes. Relisez sa pièce sur Napoléon II. Elle le résume. Rayons et ombres, il est là tout entier.

Au surplus, beaucoup des rythmes que nous rencontrons chez lui étaient au début de ce