Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/77

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siècle presque oubliés. Il faut remonter au xvie siècle pour en trouver, sinon des exemples quelconques, au moins des exemples lyriques.

Lamartine, son aîné, semble plus maniable. Je ne me pique pas cependant de le trop comparer à Hugo. Quelques-uns jugent Lamartine plus musical. Je ne sais. Il y a tant de sortes de musiques ! Hugo a de tonitruants fracas de syllabes. C’est un puissant. Lamartine a la grâce alanguie des doux vocables et des mélancoliques allitérations. C’est un charmeur. Peut-être Lamartine est-il plus classique ? Comme Racine, en effet, il se montre d’une incroyable souplesse dans l’alexandrin à rimes suivies. Sous ce rapport, il prime certainement Hugo. Rien chez lui n’étonne ; tout séduit. Ce n’est pas à l’aide de coupes compliquées qu’il atteint à l’harmonie. Il n’a