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le mort s’est trompé d’étage

124 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE que ces charmantes créatures pouvaient avoir à faire à la P. J. ? Oui, expliqua la jeune femme, on peut passer là sous une voûte pour se rendre à la Sainte- Chapelle. Ah ! parfaitement ! Rassuré, épanoui, le brave homme ouvrit la põr- tière en souriant à ses jolies clientes. - CHAPITRE XIX « Je t’attendrai dehors », avait dit Évelyne. Maintenant, la confession était finie. Françoise, effondrée, cachait son visage au creux de son bras appuyé sur la table et sanglotait éperdûment. Une honte immense l’avait envahié à voir l’expression de consternation du policier, qui avait dû par mo- ments lui arracher par bribes ses aveux. D’Évelyne elle n’avait entendu que les reproches de l’amante blessée elle affrontait maintenant le jugement des hommes.

Lamblin la contemplait, fragile et touchante sous ses boucles châtains en désordre. Grave, il songeait : « J’ai vu bien des criminelles, de pauvres filles qui avaient grandi au milieu des violences. Mais celle-ci, une fleur de serre ! Son cas ne peut s’expli- quer que par l’inconscience. Elle était à peu près aussi irresponsable que le sujet d’un hypnotiseur I et je ne suis pas sûr qu’elle comprenne, mainte- nant encore, l’ignominie de sa conduite passée. S P