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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/136

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le mort s’est trompé d’étage

134 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE le gaillard de ce côté-là. C’était Françoise, et non pas Solange, qui devait servir d’appeau. Patientez, disait-il à Van Laar qui par mo- ments s’exaspérait. Un de ces jours, il commettra une imprudence, pensant que, de guerre lasse, notre vigilance s’est relâchée. C’est alors que nous le prendrons. Une chose l’intriguait. Il ne pouvait comprendre quel avait été le but réel de la visite d’Andrézieux jamais il ne le désignait sous son vrai nom de Maravon, réservant celui-ci à Victor — à la rue Boccador. Aller trouver Françoise pour l’effrayer ? Il aurait pu la rencontrer ailleurs. Voir Meyrignac ? C’eût été une grosse maladresse. La force du maître chanteur réside dans la menace, et non dans l’exécution. - 1 Finalement, il conclut que Victor avait dû peut-être par l’intermédiaire de l’adroite So- lange — tramer quelque machination qui avait amené son frère dans le piège, Victor avait dû étudier à l’avance la maison, la disposition de l’ascenseur. Le photographe de Périgueux, imi- tateur malchanceux d’un habile gredin, s’était laissé berner. Il s’était vengé dans la mort en dis- paraissant avec le secret de sa cachette. Le crime rapportait peu de chose à son auteur. Un matin, trois semaines environ après la découverte du cadavre, Françoise vint trouver l’inspecteur Lamblin. Elle était bouleversée. Victor m’a écrit, dit-elle en tendant la lettre. Le bandit n’avait pas perdu de temps en formules polies. Soyez demain matin samedi à 9 heures à la Porte Dauphine, à l’angle du boulevard Amiral- Bruix et de l’avenue Foch. Vous tiendrez à là main 17