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Page:Bauclas - Le Mort s’est trompé d’étage, 1946.pdf/158

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le mort s’est trompé d’étage

156 LE MORT S’EST TROMPÉ D’ÉTAGE dans un jardin touffu d’aspect négligé : l’intendant- jardinier ne faisait pas son devoir ! - La voiture fut prudemment garée à quelque dis- tance et les deux hommes s’avancèrent avec pré- caution, Lamblin la main sur son revolver, dans le crépuscule qui descendait assombri par la pluie. Tout en évitant de s’approcher, se dissimulant de leur mieux, ils examinèrent la villa, qui semblait inhabitée. Je ne vois pas Gianoli, fit Lamblin avec un peu d’inquiétude. Soudain le Hollandais fit une pointe vers un boqueteau malingre, où des buissons remuèrent comme si un chien y avait fureté. Et Lamblin, qui l’avait rejoint, reconnut son collègue dans cette forme ligotée, bâillonnée, qui s’agitait avec fureur pour essayer de rompre ses liens. En une minute ils furent tranchés et Gianoli se mit debout, endo- lori et flageolant. Le salaud ! Je me penchais pour regarder quelque chose dans le jardin et il m’a frappé à la tête par derrière, venu je ne sais d’où, je n’avais rien entendu. Mon pauvre vieux, vous avez commis une grosse imprudence en vous montrant. Villebesse s’est fait sonner au bureau de poste, lui. Et voilà Victor alerté. Qui sait s’il n’est pas déjà parti ! s’il n’Enfin, M. Van Laar va avoir la bonté de nous conduire au commissariat où nous venons de voir Villebesse qui est plus abîmé que vous. Moi je resterai… Mais à ce moment, de l’autre côté de la villa, retentit la pétarade d’une motocyclette qui démarre. Le gigantesque Van Laar empoigna