APOLLON, divinité païenne, Cherchez Phœbus [* 1].
- ↑ * L’article Phœbus n’existe pas.
APOLLONIUS de Perge, ville de Pamphylie, a été un grand géomètre [a], sous le règne de Ptolomée Évergètes, qui s’étend depuis la deuxième année de la 133e. olympiade jusqu’à l’an trois de la 139e. Il étudia longtemps à Alexandrie, sous les disciples d’Euclide [b], et il composa plusieurs ouvrages, dont il ne nous reste que celui des Coniques (A). On en fait beaucoup d’état, et plusieurs auteurs anciens et modernes ont travaillé à le commenter, ou à le traduire (B). M. Descartes n’en jugeait point favorablement (C). Quelques-uns ont cru qu’Apollonius s’appropria les écrits et les découvertes d’Archimède (D). Il avait un fils qui s’appelait Apollonius, et qui fut le porteur du IIe. livre des Coniques à celui à qui l’auteur l’avait dédié [c]. Les Arabes ont été fort ignorans en chronologie à son égard (E). M. Moréri a fait ici bien des fautes (F).
(A) Il composa plusieurs ouvrages dont il ne nous reste que celui des Coniques. ] Deux livres περὶ λόγου ἀποτομῆς, de proportionis sectione ; deux περὶ χωρίου ἀποτομῆς, de spatii sectione ; deux δὶωρισμένης τομῆς, determinatæ sectionis ; deux ἐπαϕῶν, tactionum ; deux νεύσεων, inclinationum ; deux τόπων ἐπιπέδων, planorum locorum [1] ; huit des Coniques. On ne peut douter qu’il n’y eût VIII livres dans ce dernier ouvrage ; l’épître liminaire de l’auteur, adressée à un géomètre de Pergame, nommé Eudémus, nous le montre clairement. Le public n’a point vu encore le dernier de ces VIII livres : les quatre premiers sont les seuls que l’on ait en grec ; les trois suivans n’ont été traduits en latin que sur la version arabe. Voyez la remarque suivante. On trouve cités les livres d’Apollonius de cochleâ, et de perturbatis rationibus [2]. Je ne sais s’il ne faudrait point donner au même auteur le Commentaire sur les phénomènes d’Aratus, qui est attribué par les anciens à Apollonius le géomètre [3].
(B) Plusieurs auteurs anciens et modernes ont travaillé à commenter ou à traduire ses Coniques. ] On dit qu’Hypatia, fille de Théon, fit un commentaire sur les Coniques d’Apollonius [4]. Nous avons encore celui qu’Eutocius d’Ascalon composa sur les quatre premiers livres de cet ouvrage, avec quelques lemmes et corollaires de sa façon. Il promettait de commenter les quatre autres : voyez son épître dédicatoire à Anthémus. Nous avons aussi [5], au nombre de 65, les lemmes que Pappus disposa et arrangea sur les Coniques d’Apollonius. Le catalogue des ouvrages de Francois Maurolycus, imprimé à Venise, nous apprend que cet habile mathématicien a fait un livre intitulé Apollonii Conica elementa, libris quatuor et demonstrationibus et lineamentis opportunis instaurata [6]. Jean Baptiste Mémus [7], noble Vénitien, et professeur en mathématiques à Venise, fit une version en latin des quatre premiers livres d’Apollonius, qui fut imprimée l’an 1537 [8]. Elle ne vaut rien : il n’entendait pas la
- ↑ Vossius, de Scient. Mathemat., cap. XVI, pag. 55, ex Pappi, lib. VII Mathematica Collectionis.
- ↑ Apud Proclum in Euclidem. Voyez l’Epitome de la Bibliothéq. de Gesner, pag. 71.
- ↑ Voyez Vossius, de Scient. Mathem., cap. XXXII, pag. 156, et de Hist. Græcis, pag. 505.
- ↑ Claud. Richardus, præf. ad Apollon. Pergæum, sect. X.
- ↑ In libro III, Mathematicarum Collect. Pappi.
- ↑ Claud. Richardus, præf., ad Apollon. Pergæum, sect. IV.
- ↑ Moréri le nomme de Mesmes : il a cru sans doute que c’était un Français de la famille de ce nom.
- ↑ Claud. Richardus, præf., in Apollon. Pergæum, sect. XV.