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SUR LA SECONDE ÉDITION.

Et pour ce qui est des fruits, on sait bien qu’ils ne mûrissent que quand ils cessent de recevoir de nouveaux sucs. Mais voilà le sort ordinaire des ouvrages de compilation. Quand on les réimprime, on songe plus à y joindre de nouvelles choses qu’à mettre les vieilles en meilleur état. On est dégoûté des vieilles que l’on a relues tant de fois, et l’on trouve dans les autres un attrait de nouveauté qui s’empare de toute l’attention de l’auteur. Cela produit un mauvais effet ; la plupart des vieilles fautes demeurent, et l’on en ajoute de nouvelles.

J’ai cru qu’on serait bien aise de discerner dans cette édition ce que j’y ai ajouté, et j’ai fait en sorte qu’on le pût facilement. Voici à quelles marques.

I. Les articles nouveaux ont cette figure 👉 à côté de la première ligne [1].

II. Les additions au texte des vieux articles commencent par un alinéa.

III. Toutes les remarques du commentaire qui se rapportent à cet alinéa sont nouvelles.

IV. Celles où l’on met au commencement la lettre grecque Δ. avec une lettre majuscule de l’alphabet ordinaire le sont aussi.

V. Les additions aux vieilles remarques commencent par un alinéa dont le premier mot est en lettres majuscules. Elles s’étendent presque toujours jusques au commencement de la remarque suivante ; si elles ne s’étendent pas jusques-là, elles finissent par un mot qui est en gros caractères.

VI. Il y a quelques additions jointes au corps des articles sans être alinéa. On les connaîtra presque toutes par la parenthèse qui y est insérée, et qui contient la lettre grecque Δ avec une lettre majuscule de l’alphabet ordinaire. Cela veut dire que le plus souvent elles sont le texte d’une nouvelle remarque.

VII. Les additions que l’on ne peut discerner par aucun de ces caractères ne sont pas considérables.

Plusieurs personnes m’ayant conseillé de ne pas laisser périr le projet que je publiai, l’an 1692, à la tête de quelques essais de ce Dictionnaire, je l’ai fait réimprimer à la fin des dissertations du dernier volume [* 1].

Il y a certaines choses dont j’ai dit en divers endroits que j’en avertissais une fois pour toutes. Le hasard peut faire que jamais les lecteurs ne tombent sur ces endroits-là, les livres tels que celui-ci n’étant pas de ceux que l’on lit de suite et d’un bout à l’autre. L’on m’a donc conseillé d’indiquer ici les lieux où j’ai donné quelques avertissemens généraux. Je crois qu’il suffira de marquer la page 228, au texte ; la 333, à la 2e. colonne ; la 499, et la 552, au texte ; la 779 et la 811, à la 2e colonne ; la 1343, à la 1re. colonne : la 1371, à la 2e. colonne ; la 1474 et la 1996, au texte ; et la 2507 à la 2e. colonne [2].

  1. * Il est ici dans le tom. XV. Voyez ci-dessus ma note pag. 3.
  1. On n’a pas cru devoir conserver ces distinctions dans cette édition, non plus que dans la précédente, où il n’y a point d’additions de l’auteur. (V. mon Discours préliminaire en tête du 1er. vol.]
  2. Ces pages sont dans la 3e. édition, la 217 au texte ; la 309, à la 2e. col. ; la 464 et