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NOTES.

dans un conte Arabe, une femme, pour satisfaire son plus grand desir, souhaitoit devenir la femme du boulanger du Sultan, afin de se rassasier de ce pain, qui est apprêté pour le Sultan. Tom. 4, p. 269.

Note 35 pag. 66. (vases de neige & raisins des bords du Tygre). Il étoit d’usage dans les climats de l’Orient & sur-tout dans la saison chaude, de porter en voyage des provisions de neige ; ces æstivæ nives (comme Mamertinus les appelle) étant mis dans des vases séparés, se trouvoient par ce moyen plus à l’abri de l’air, & l’on n’en ouvroit pas plus qu’il n’en falloit pour le besoin du moment ; pour empêcher la dissolution, les vaisseaux qui contenoient cette neige, étoient enveloppés dans des paquets de paille. Gesta Dei, p. 1098. Le Calife Mohadi, ancêtre de Vathek, dans le pélerinage de la Mecque qu’il entreprit, moins par dévotion que par ostentation, chargea sur ses chameaux une quantité si prodigieuse de neige, qu’elle fut suffisante, non-seulement pour lui & sa suite au milieu des sables brûlans de l’Arabie, mais encore pour conserver dans leur fraîcheur naturelle, les diverses espèces de fruits qu’il portoit avec lui, & pour boire à la glace tout le tems qu’ils restèrent à la Mecque : la plus grande partie des habitans de cette ville n’avoit jamais vu de neige auparavant. Anecdotes Arabes, p. 326.

Note 36, pag. 67. (horrible Caf). Cette montagne qui n’est dans le fait que le Caucase, étoit supposée environnant la terre, comme un anneau autour du doigt : l’on croyoit que le soleil se levoit d’une de ses éminences (comme les Poëtes Latins le disent de l’Œta) & se