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Klostermann qui était chargé de l’impression, a fait une faillite qui non seulement a produit une interruption dans les livraisons ordinaires, mais qui a jeté de l’embarras dans tout ce qui le concernait ; de là, par exemple, a résulté un retard dans le payement de ses engagements.

Il vous est dû pour toute la partie qu’il a imprimée 609 francs ; cette petite somme ne tardera pas à être à votre disposition. Ce qui suivra tombera sur les comptes suivants.

Le mémoire que [vous] m’avez envoyé est imprimé dans le cahier qui va paraître.

On s’empressera, Monsieur, d’imprimer tout ce qui a paru dans le journal de Thomson : on ne saurait imprimer rien de plus utile pour les souscripteurs ; ainsi je vous prie de m’envoyer les observations que vous aurez à faire sur les mémoires anglais.

Pour réparer la perte de l’iode que je vous avais adressée dans le précédent envoi, je vous en transmets une once dans un petit flacon. J’espère que celle-ci vous arrivera par les soins de M. de Staël75 qui va en Suède et qui veut bien se charger aussi des cahiers des Annales.

La faillite de Klostermann suspend aussi un troisième volume des Mémoires de la société d’Arcueil, qui aurait dû paraître, il y a plus d’un an. Il sera vieux en paraissant, et je ne sais encore quand il verra le jour.

Les événements de l’année dernière et même la prévoyance de l’avenir qui se préparait avaient interrompu depuis longtemps nos communications avec l’étranger et nos travaux : je ne fais que recevoir le journal de Thomson, et j’y vois beaucoup de vos mémoires que je m’empresserai de lire et de méditer. Je rentre enfin dans mon laboratoire qui m’était devenu étranger. J’espère que les arts de la paix vont jouir de la tranquillité qui est nécessaire à leur progrès. Pour vous, Monsieur, vous marchez à pas de géant au milieu des tourmentes de l’Europe.