Aller au contenu

Page:Bouasse - Pendule spiral diapason, tome 2, 1920.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
20
PENDULE, SPIRAL, DIAPASON

après quoi la pointe de la dent de droite atteint le bord de l’incliné

Ces opérations constituent une demi-période du phénomène.

Pour obtenir la seconde demi-période, répétons ce qui précède en changeant droite en gauche, et réciproquement.

La pointe de la dent de droite glisse sur l’incliné puis échappe. L’ancre décrit l’arc d’impulsion dans le sens inverse de Après la chute, une dent de gauche tombe sur le repos dont le profil est un arc de cercle de centre la roue se repose. L’ancre se meut vers la droite, décrit l’arc s, atteint son élongation maxima, revient, décrit t’arc s en sens inverse, puis le petit arc La pointe d’une dent de gauche atteint le bord de l’incliné la période est accomplie.

Et ainsi de suite.

En définitive partons d’un bout de l’oscillation. L’ancre décrit l’angle supplémentaire, le repos l’angle d’impulsion enfin l’angle supplémentaire de l’autre côté.

La somme de ces angles vaut deux fois l’amplitude

Les angles et sont donnés par construction ; est arbitraire. L’angle est nécessaire pour que deux échappements immédiatement consécutifs soient impossibles : il faut être sûr qu’après la chute, la dent que l’ancre doit arrêter tombera bien effectivement sur elle.

Théoriquement rien n’empêche de prendre nul l’angle supplémentaire

Le parcours correspondant à cette hypothèse s’appelle levée apparente :

C’est le double de l’amplitude minima compatible avec le fonctionnement du système.

Reprenons en détail la description précédente.


8. Tracé de l’échappement de Graham.

1o — Il est très intéressant comme montrant la complexité des problèmes pratiques. Quand les algébristes arrivent là-dedans, ils ne savent plus à quel saint se vouer ; tout est arbitraire. Étant incapables de s’en tirer, ils déclarent que ça n’a pas d’intérêt. Si l’on n’avait pas l’expérience pour supprimer l’arbitraire, on serait bien malheureux.

Partons du cercle (de rayon ) sur lequel sont les pointes des dents (seule partie agissante). Raisonnons sur 30 dents à 12° l’une de l’autre ; la figure 10 les montre plus écartées pour la commodité du dessin, le lecteur ne s’étonnera donc pas que mes angles soient faux.

Première arbitraire : nous allons prendre 4 dents et demie pour intervalle de l’ancre. Rien n’impose ce nombre ; dans le cas usuel où