Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/111

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VINCENT DE PAUL. 103 los aumùiiesciu’il recueillit, il améliora fort la situation matérielle des pauvres prisonniers, et, par ses instructions pleines de simplicité et d’onction, il n’aida pas moins au soulagement de leurs maux spirituels. Le changement qui s’opéra chez ces mallienreux fut tel qu’il frappa tous les yeux ; le comte de Joigny en entretint le roi Louis XIII qui voulut que Vincent de Paul fût établi aumônier général des galères (8 février 1619). Deux années après, Vincent partit incognito pour Marseille atin de s’assuier par lui-même de l’état des forçats sur les galères, et se dérober en même temps aux honneurs qu’on ne pouvait manquer de rendre à sa dignité.

II

En 1623, à la suite d’une mission, il établit à Màcon deux Confréries de Charité pour l’assistance des pauvres et des malades, mais non sans grande difficulté d’abord comme on voit par une lettre écrite à mademoiselle Legras qui fut sa principale et zélée auxiliaire dans ses œuvres : (( Quand j’établis la Charité à Màcon, dit-il, )) chacun se moquait de moi ; on me montrait au doigt » par les rues, croyant que je n’en pourrais jamais ve» nir à bout ; et quand la chose fut faite, chacun fondait )) en larmes de joie ; et les échevins de la ville me fai» saient tant d’honneur au départ que, ne le pouvant » porter, je fus contraint de partir en cachette, pour )) éviter cet applaudissement ; et c’est là une des chari)) tés les mieux établies. »

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