Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/112

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LES KL’ES DE TARIS. L’aunée suivante, il fonda la congrégation des Prêtres de la Mission. « L’on peut dire avec vérité que cette Congrégation a été en son commencement comme le petit grain de sénevé de l’Evangile, qui, étant la moindre entre toutes les semences, devient un arbre sur les branches duquel les oiseaux peuvent se poser. » Ces prêtres furent aussi appelés Lazaristes par suite du don que fit à la compagnie naissante le prieur de Saint-Lazare, Adrien Lebon, de sa maison et de tous ses biens pour concourir à l’instruction et au soulagement, suivant le but de l’institution, des peuples de la campagne. À la première ouverture que Lebon lui lit. à ce sujet, Vincent n’en pouvait croire ses oreilles. « J’avais, dit-il, (! dans une de ses lettres, les sens interdits comme un )) homme surpris du bruit d’un canon, lorsqu’on le tire » proche de lui sans qu’il y pense ; il reste comme )) étourdi de ce coup imprévu et moi, je demeurai sans » parole, si étonné d’une telle proposition que lui-même » s’en apercevant me dit : Quoi ! vous tremblez ? » En effet, dans sa modestie, Vincent était comme épouvanté de la proposition « si fort au-dessus, dit-il, de lui )) et des prêtres de sa compagnie, qu’il se ferait scrupule » d’y penser. » Il fallut deux années au prieur de SaintLazare pour triompher des scrupules de Vincent et ce ne fut qu’au mois de janvier 1G32 que le vénérable bienfaiteur eut la joie de mettre les Prêtres de la Mission en possession de ses biens. De Lestocq, curé de saint Laurent, écrivait à ce sujet : « Dans les visites que nous » avons rendues plus de trente fois, l’espace de plus » d’un an, à M. Vincent, nous avons eu mille peines à » rébranler et à le disposer à accepter Saint-Lazare. »

SAJ.