Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/113

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NT VLNCE.NT DE l’ALL. 105 ViiRi’iit de Paul avait coulumc de répomlre à ceux qui le pressaient de profiter de son crédit dans l’Intérêt de sa Congrégation : « Pour tous les biens de la terre je ne )) ferai jamais rien contre Dieu ni contre ma cons» cicncc. La compagnie ne périra pas par la pauvreté ; )) je crains plutôt que, si la pauvreté lui manque, elle uc » vienne à périr. « Aussi vit- on, certain jour, Vincent de Paul refuser une somme de 600, 000 mille francs qu’on lui oflrait pour construire une nouvelle église. Il répojidit (( que les pauvres étaient trop nombreux en ce moment et que les premiers temples que demande Jésus-Christ sont ceux de la charité et de la miséricorde. » Dès l’année 1634, il avait établi la Congrégation^ des Filles de Charité^ dites aussi sœurs de saint Vincent de Paul. (( Ces filles, disait admirablement le saint, n’ont » ordinairement pour monastères que les maisons des )) malades, pour cellule qu’une chambre de louage, pour » chapelle que l’église de leur paroisse, pour cloitre que » les rues de la ville ou les salles des hôpitaux, pour » clôture que l’obéissance, pour grille que la crainte de » Dieu, et pour voile qu’une sainte et exacte modestie.» « Et cependant, comme dit très-bicui la Biographie de Michaud. elles se préservent de la contagion du vice, et font germer partout sous leurs pas la vertu. » Mêlées au monde^ elles sont demeurées les fidèles servantes de Dieu et n’ont point jusqu’ici dégénéré de la ferveur de leur première et sainte institution. Une des dernières fondations de saint Vincent de Paul, et qui n’est pas la moins touchante, fut celle relative aux Enfants- Trouvés dont Abelly nous dit : « On a re

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