Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/116

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I.ES RURS DE TARIS. un de ses historiens, sans jamais franchir les bornes d’une juste modération, s’arranger si bien qu’il écarta l’erreur de tous les lieux dont la garde était commise à ses soins. » Saint Vincent de Paul parlait avec une merveilleuse onction, et l’on a vu, par nos citations, comment il écrivait. Collet nous apprend que, de son temps il existait encore plus de sept mille lettres du saint dont il a écrit la vie. Yincent de Paul fut lié avec tous les personnages illustres et vénérables de son temps, saint François de Sales, Olier, le cardinal de Bérulle, Bossuet^ etc., Anne d’Autriche qui, veuve de Louis XIII et devenue régente, nomma Vincent président du tril)unal de conscience. On sait que l’homme de Dieu avait assisté le roi à soii lit de mort (1643). Saint Vincent de Paul fut longuement éprouvé par la maladie, ainsi que nous l’apprend l’évèquede Ilodez : (( Pour ne pas ennuyer le lecteur par le récit de toutes les autres maladies que Dieu a envoyées de temps en temps à M. Vincent pour exercer sa vertu, il suffira de «lire qu’il y a peu d’infirmités et d’incommodités corporelles qu’il n’ait éprouvées. Dieu l’ayant ainsi voulu afin qu’il fût capable de compatira celles du prochain…. Mais pour venir à la plus grande et à la plus fâcheuse de toutes les incommodités de M. Vincent, que l’on peut appeler une espèce de martyre, qui a enfln terminé sa vie… il faut savoir qu’il a porté l’incommodité de l’enflure de ses jambes et de ses pieds l’espace de quaranlecinq ans ; et elle était quelquefois si forte, qu’il avait grand peine de se soutenir ou de marcher, et d’autres fois, si enflammée et si douloureuse, qu’il était contraint

SAINT