Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/117

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VINCENT DC PALL. lOî» de se tenir au lit… sur la lia de l’année 1651), il fut obligé (à cause de son inlirmité), de célébrer eu la cJiapelle de l’inlirmeric ; mais les jambes lui ayant enfin manqué tout à fait en l’année 1G60, qui fut sa dernière, il ne put plus dire la sainte messe, mais il continua de l’entendre jusqu’au jour de son décès quoiqu’il souffrit une peine incroyable pour aller de sa cbaml)rc à la cbapelle, étant contraint de se servir de potences (béquilles) pour marcher. » Pendant les quatre dernières années de sa \ie, par suite «le ses infirmités et de l’àye^ il ne pouvait plus du tout sortir. Après de cruelles souffrances, supportées avec une admirajjle résignation, il expira dans la maison de Saint-Lazare, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, (27 septembre 1660). « 11 est mort sans fièvre et sans accident extraordinaire, ayant cessé de vivre par une pure défaillance de la nature, comme une lampe qui s’éteint insensiblement quand l’huile vient à lui manquer… Ayant rendu le dernier soupir, sou visage ne changea point, il demeura dans sa douceur et sérénité ordinaire, étant dans sa chaise en la même posture qu’il eût sommeillé. » (abelly). Les grands et le peuple, la cour et la ville, disent les biographes, les magistrats et les religieux versèrent des larmes à la nouvelle de sa mort. Jamais on n’avait entendu un concert si unanime de louanges. Et ce concert il s’est continué jusqu’à nos jours ; ce grand homme de bien est vénéré, malgré sa qualité de saint \ même des incroyants, de ceux tout au moins qui, victimes de

1 II fut canonisé, en 1737, par Clément XIII qui fixa sa fête au 19 juillet. TOME îlî, 7