Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES RUES DE TARIS. pour graver comme Audran, il faudrait être ce maître lui-même. » Augustins (rue des vieux) : Elle s’appela ainsi parce (pie ce fut en cet endroit que les religieux Augustins eurent leur premier établissement. Austerlitz (quai et pont d’) : On leur donna ce nom en mémoire de la bataille gagnée, le 2 décembre 1805, par les Français sur les Austro- Russes. Ave Maria (rue de) : Ce nom fut donné par le roi Louis XI à un couvent de religieuses de la Tierce-Ordre pénitente et observante de St- François. Ce couvent sert aujourd’hui de caserne. Parmi les écrits que nous aurons l’occasion de citer dans notre travail sur les vieilles rues, il s’en trouve de singuliers, et les plus anciens de tous peut-être : ce sont des poèmes descriptifs, si l’on peut appeler du nom de poèmes ces litanies peu harmonieuses de vers sur des sujets qu’on ne s’aviserait guère aujourd’hui de mettre en rimes, comme le dit le judicieux abbé Lebœuf. Mais les trouvères du XIP et du XIIP siècle, dont la langue rimée était la langue habituelle, trouvaient plaisir à certaines difticultés. Il faut convenir cependant qu’ils ne réussissaient pas toujours à les surmonter, (ît la sèche nomenclature des Moustiers de Paris, de Rutebœuf, par exemple, n’a pas la grâce de quelques-uns de ses autres poèmes. Plus curieux, pour le fond comme pour la forme, me parait le poème de Guillaume de la Villeneuve, les Crieries de Paris, que j’aurai plus d’une fois^ l’occasion de citer et qui commence ainsi :

A.