Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fif» Or vous dirai en quelle guise Et en quelle manière vont Cil (ceux) qui denrées à vendre ont Et qui pensent de leur preu (profit) faire, Qui jà ne finiront de braire (crier). Parmi Paris jusqu’à la nuit Ne cuidiez-vous (pensez-vous) qu’il leur (anuit) ennuie Que jà ne seront à séjour : Oiez qu’on crie au point du jour :

Oisons, pigeons et chair salée, Chair fraîche moult (beaucoup) bien conraée (parée), Et de l’allie (sauce à l’ail) à grand planté (abondance), Et puis après, pois chauds piles. Et fèves chaudes par delez (auprès). Aulx et oignons à longue haleine. Puis après, cresson de fontaine, Cerfeuil, pourpier tout de venue (tout de même). Puis après, porète (poirée) menue. J’ai bon fromage de Champagne, Or y a fromage de Brie. Li (les) autres dit autres nouvelles : Qui vend vieux pots et vieilles pelles ! etc.

Il se trouve aussi parfois des vers bien frappés dans Le Dit des Rues de Paris, de Guillot, publié pour la première fois par l’abbé Lebœuf (T. II de son livre), et dont voici le début : Maint dit a fait de Rois, de Comte, Guillot de Paris en son conte ; Les rues de Paris brièmeut À mis en rime, oyez comment. TOME III. 9