Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/167

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159 il n’avait aucune ressemblance quels qu’ils fussent. À peine messieurs ses frères lui paraissaient-ils tles intermédiaires entre lui et le genre humain, quoi(iu’on eut toujours allecté de les élever tous trois ensemble dans une parfaite égalité. » Il fallait un miracle pour lutter contre un pareil tempérament, arriver à le modifier, à le transformer. Le miracle eut lieu grâce à l’inlluence religieuse et à des précepteurs tels que Fénelon, Fleury et le duc de Beauvilliers. « De cet abime sortit un prince affable, doux, humain, modéré, patient, modeste, pénitent et autant et quelquefois au delà de ce que son état pouvait comporter, humble et austère pour soi. » Le caractère du jeune prince alors peut se résumer dans ces paroles mémorables qu’il prononçait un jour devant Louis XIV à Marly : (( Un roi est fait pour ses sujets et non les sujets pour le roi. » La mort si cruelle, si soudaine, qui le frappait à la fleur de ses années et le ravissait à l’espoir de la plus belle couronne de la terre, selon l’expression d’un grand pape, le trouva résigné, courageux, admirable. Que de larmes fit couler cette catastrophe dont les plus indiÛérents furent navrés et consternés ! Fénelon lui ne put jamais s’en consoler et depuis lors il ne fit plus que languir. Bons Enfants (rue des) : En 1208, alors que s’achevait l’église St-Honoré, un bourgeois de Paris, nommé Ada, et sa femme résolurent de fonder un collège auprès de la nouvelle église. En conséquence, ils firent construire un bâtiment assez grand pour recevoir treize


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