Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/187

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470 Corbeau {rue du) : Ouverte en 182G sur un terrain appartenant à M. Corbeau. Corbineau (rue) : Corbineau (Clamle-Louis-ConstantEsprit-Juvenal-Gabriel), né à Laval le 7 mars 1772, s’engagea, dès l’âge de seize ans, dans la compagnie des gendarmes de la reine. Il était général lorsqu’il fut tué à Eylau par nn boulet. On cite de lui dans cette bataille un trait non moins curieux qu’admirable. Il sabrait vigoureusement un corps de Russes lorsque tout à coup l’arme échappe de ses mains. &lt ; r Ramasse-moi mon sabre, et rends-le moi !» cria-t-il au Russe qui se trouvait le plus près de lui. Stupéfait, le soldat ennemi, qui peut-être ne comprenait pas notre langue mais cédait à l’éloquence du geste et à la fascination du regard, se baisse, ramasse le sabre et le remet à Corbineau et celui-ci continue à charger. L’Empereur, en apprenant la mort de Corbineau, fut vivement impressionné et il murmura : « Quoi ! réduit à rien par un boulet ! » Cordonnerie (rue de la) : Son nom lui vint des vendeurs de cuirs et cordonniers qui l’habitaient. Ce n’est que par syncope que ceux qui font et vendent des souliers sont nommés cordonniers, car originairement on les appelait cordouanniers, i^ixrce que le premier cuir dont les Français se servirent, venant de Cordoue, était appelé Cordouan. Cossonnerie {vMQ de la) : Est fort ancienne. Au XII*^ siècle, on l’appelait via cochoneria ou de la cochonnerie. t\ Il semblerait, dit un vieil auteur, qu’autrefois on y ait tenu le marché aux cochons et celui de la volaille, ou qu’elle ait été longtemps habitée par des charcutiers