Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/190

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LES RUES DE TARIS. le Seigneur de Berze (dans la Bible au Seigneur de Berze), n’est pas moins sévère que Guyot : Li (les) uns usent lor (leur) tempi en guerre, Et as (aux) autres taut-on (enlève) leur terre ; Li (les) unslanguist d’infirmité, Tii autres choit en pauvreté. L’autre est blasmé et en vergogne Et cil (celui) qui mieux a sa besogne. C’est cil qui convoite encor plus : Nul rien de bien je n’y truis (trouve). 11 soloit (avait coutume) estre un temps jadis Que li siècles estoient jolis Et pleins d’aucune vaine joie : Or, n’est solaz (plasir) que je y voie Ea quoi li (les) hora (hommes) se delitoit (délectait), En faire ce que il cuidoit (pensait) Qui venist à l’autre à plaisir : Or (à présent) se délitent en trahir, Et li uns de l’autre engeingnier (tromper) ; Cil qui mieux sait deschevauchier (renverser) Son compagnon, cil vaut ores (à présent) miex (mieux). Convoitise, angoisse et orgueix (orgueil) Ont si (ainsi) toute joie périe Qu’elle est par tout le mont (monde) faillie.

Le pauvre brait toujours et crie Qu’il ait avoir et mananlie (richesse), Et le riche meurt de paor (peur) Qu’il ne la perde chacun jor fjour). Li (le) mariage dont Dieu dist A quoi le siècle se tenist (tint) Pour garder ailleurs de péchés Sont tuit (tout) corrompu et l)risû, Et la foi et la loyauté Sont changés en fausseté ;

C.