Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/206

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ment les moins bonnes places : tarde venientibus ossa. Deux-Écus (rue des) : Guillot, en 1300, la nomme des Ecus seulement. C’est là que naquit, il y a pas mal d’années déjà, certain auteur assez de nos amis, et qui, nous l’espérons, n’est point tout à fait indilïérent au lecteur. Pas n’est besoin de dire son nom. Avoir son berceau rue des Deux-Écus, pour un poète ou un littérateur, cela ne vous semble- t-il pas un présage et un indice assuré de la vocation ? Elzevir (rue) : Ce nom fut rendu célèbre par plusieurs imprimeurs du XVP et du XVIP siècle établis à Amsterdam et à Leyde, et dont les bibliophiles recherchent curieusement aujourd’hui encore les belles éditions comme d’autres amateurs font des tableaux, dessins, sculptures etc. Enfants-Roufjes (rue des) : Ce nom lui vient d’un hôpital qui se trouvait rue Portefoin et s’appelait ainsi au XVP siècle. Par lettres patentes du mois de janvier Jo36, François P"" se déclare fondateur de cet hospice spécialement destiné à recevoir les enfants orphelins natifs de Paris. Il est ordonné parles mêmes lettres que ces enfants seront perpétuellement appelés EnfantsDieu et qu’on les vêtira d’étoffe rouge, a pour marquer que c’est la charité qui les fait subsister. » C’est ce qui leur fit donner par le peuple, en dépit de l’ordonnance royale, le nom d’Enfants- Bouges. Enfer (rue d’) : Ce n’était au XIIP siècle qu’un chemin nommé de A^anves et d’Issy parce qu’il conduisait à ces deux villages. On le désigna ensuite sous la dénomination de Vauvert, parce qu’il se dirigeait vers le château de ce nom que remplaça plus tard le couvent des

E.