Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/213

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Fagon (rue) : Fagon, médecin de Louis XIV, (1G381718) n’était point un médecin à la Molière, d’après le témoignage de Boileau. Ferronnerie (rue de la) : Elle s’appelait ainsi depuis que le roi saint Louis avait permis à de pauvres ferons d’occuper les places régnant le long des cliarniers. Aussi, devenue par là trop étroite, cette rue se trouvait constamment obstruée ; Henri II, pour l’élargir et rendre la circulation plus facile, donna l’ordre d’enlever les échoppes des Ferronniers, ovàvQ qui ne fut point exécuté, soit par crainte du mécontentement populaire, soit à cause de la mort du roi. En 1648 seulement, ces chétives boutiques disparurent ; elles devaient être remplacées, d’après un nouveau plan, par des maisons qui auraient davantage encore rétréci la voie. Mais lorsqu’on commençait à creuser les fondations, au risque de mettre à découvert les ossements remplissant les cliarniers du cimetière, une émeute violente éclata qui ne s’apaisa que par la cessation des iravaux. Sauvai dit avec raison que « si en 1554, les échoppes eussent été ruinées, notre Henrile- Grand n’eût pas été là malheureusement assassiné comme il fut en 1610. d Avant la Révolution, on voyait, vis-à-vis de la place où fut commis le crime, un buste de Henri IV avec cette inscription : TOME III. 12