Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/216

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

trouvait prés du Temple et dans lequel les sœurs s’installèrent en 1632.

Fléchier (rue) : Fléchier (Esprit), prédicateur célèbre sous Louis XIV, mourut évêque de Nîmes en 1710.

Florentin (rue St) : Cette rue s’appela ainsi à cause de l’hôtel qu’y fît construire, vers 1678, le ministre Phélippeaux, duc de la Vrillière et comte de St-Florentin.

Florian (rue) : J. P. Claris de Florian, né en 1700, mort en 1794, a eu la gloire, et seul, de laisser, après La Fontaine, un recueil de fables populaire et avec toute justice. Si Florian reste au second rang et, dans sa forme agréable, choisie, délicate pourtant, n’atteint pas à l’art merveilleux de celui qu’on a nommé par excellence le Fabuliste, il a d’autres mérites qui le rendent préférable à mettre aux mains des enfants. Sa morale, davantage à leur portée, d’habitude est très saine et l’on admire, chez l’officier de dragons devenu poète, cette parfaite honnêteté de sentiments, cette bonté, cette tendresse, cet accent ému et sincère où l’on sent à chaque instant vibrer le cœur. Est-il besoin de citer Le Lapin et la Sarcelle, l’Enfant et les Sarigues, etc.

Florian avait écrit aussi plusieurs romans, Estelle et Nemorin, Gonzalve de Cordoue, etc., dans le genre pastoral et sentimental et, chose singulière ! ils reçurent le meilleur accueil de la société corrompue du XVIIIe siècle. Aussi faux de ton que certaines peintures de Boucher ou Lancret, mais non point malhonnêtes comme les toiles de ces messieurs, ils firent larmoyer nos bisaïeules promptes au sourire comme aux larmes. On ne lit plus aujourd’hui ces récits démodés qui tous ensemble ne valent pas une des fables du poète.