Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/217

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209 For rEvèqiœ (rue du) : G’est-à-dirc le Siège de la jui’idictien temporelle de l’Evèque. Fouarre (rue de) : Fut ainsi nommée à cause de la paille ou fouarre qw’ on y vendait et dont les écoliers se servaient, aux jours de leurs assemblées et actions publiques, pour joncher les écoles et s’asseoir tandis que les régents et docteurs se tenaient dans des chaires ou sur des sièges élevés. Four St-Germain (rue du) : Elle fut ainsi appelée à cause du four banal de l’abbaye St-Germain des Prés construit au coin de la rue Neuve-Guillemin. Des fours semblables existaient dans les divers quartiers de Paris, et les habitants étaient obligés, sous peine d’amende et de confiscation, d’y faire cuire leur pain, ce qui produisait un revenu assuré et considérable au propriétaire laïque ou ecclésiastique. Mais de ce monopole il résultait des abus qui le rendirent oppressif et gênant pour les habitants. Des plaintes s’élevèrent et si vives, si persistantes qu’enfin Philippe-Auguste, par une ordonnance de l’année 1200, supprima les privilèges en autorisant les boulangers à faire construire des fours dans leurs maisons, moyennant une redevance annuelle par chacun d’eux de neufs sols trois deniers une obole. Plus tard, le mot four, eut, parait-il, une autre signification. On lit dans le journal de la cour de Louis XIY, du 10 janvier 1695 : « Il y avait plusieurs soldats et même des gardes du corps qui, dans Paris et sur les chemins voisins, prenaient par force des gens qu’ils croyaient en état de servir et les menaient dans des maisons qu’ils avaient pour cela dans Paris, où ils les enfermaient et ensuite les vendaient malgré eux aux TOME III. 12*