Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée



I

Imprimerie Nationale : François I", par lettres patentes du 17 janvier 1538, nomma Conrad Néobard, son imprimeur, l’imprimeur du roi et jouissant de privilèges très-étendus. Mais l’Imprimerie royale, proprement dite, ne fut créée que beaucoup plus tard, sous Louis XIII ; elle doit sa fondation à Richelieu, en 1640, et dès l’ori— gine, elle se distingua par la perfection de ses produits. Des types choisis, une mise en page intelligente, un beau et bon papier, le tirage très net, recommandent le premier livre imprimé dans l’établissement. C’était un in-folio : de Imitatione Christ i, que suivit ou précéda un Novum Testamentum dans le même format. Les ateliers étaient établis dans une des ailes du Louvre, où ils restèrent jusqu’à l’année 1808. Alors, par un décret en date du 6 mars, l’Imprimerie Impériale fut transférée rue Vieille-du-Temple, dans l’ancien Palais-Cardinal, approprié à cet effet, et elle s’y trouve encore. Les ateliers, vastes et bien aérés, non moins bien éclairés, se divisent en ateliers de fonderie, composition, impression, séchage, brochage, reliure, etc. Le nombre des ouvriers et ouvrières, en temps ordinaire, s’élève à 1, 000 environ, d’après M. L. Lazare, et cbacun d’eux, après trente années de service, a droit à une pension de retraite. Une anecdote en terminant. Lors de la visite que le pape Pie YII, venu à Paris pour sacrer l’Empereur, fit à l’Imprimerie Impériale, quand il entra dans les ate

I.