Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/254

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LES RUES DE TARIS. royale du 14 février 1816, l’édifice fut rendu à sadestiuation primitive et redevint l’église de la Madeleine. Claude Yignon néanmoins conserva la direction des travaux jusqu’à sa mort, arrivée en 1828. Il eut pour successeur M. Huré qui put enfin terminer l’édifice consacré au culte le 4 mai 1842. (( L’extérieur de ce monument, dit M. L. Lazare, a toute la noblesse des temples antiques. » Eloge mérité sans doute mais qui pour une église équivaut presque à une critique d’autant plus que l’édifice assez magnifique au dehors a entouré qu’il est de colonnes d’ordres corinthiens, surmontées de chapiteaux d’une richesse remarquable )) laisse beaucoup à désirer pour l’intérieur, qu’il s’agisse de la prédication ou des cérémonies du culte. Faute de bas-côtés la circulation est difficile, et il n’y a point à proprement parler de chapelles particulières. Malebro.nche (rue) : Né à Paris en 1638, mort en 1715, cet illustre métaphysien fut aussi un éminent écrivain. La nature de nos travaux ne nous a pas permis d’étudier assez longuement les questions philosophiques et les œuvres de Malebranche en particulier pour oser formuler une opinion sur celui-ci. Aussi nous en référons-nous à ce qu’en a dit un Aristarque plus expérimenté à qui nous laissons, d’ailleurs, toute la responsabilité de son jugement, ce semble, un peu sévère : (( Malebranche a fait une méthode pour ne pas se tromper et il se trompe sans cesse. On peut dire de lui, en parlant son langage, que son entendement avait blessé son imagination…. Ce Malebranche est bien hardi à se moquer des hardiesses. Les siennes ont plus d’excès que toutes celles qu’il reprend. Il y a pourtant

M.