Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/255

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247 L’ii lui tles choses admirables ; mais ce n’est pas ce qu’on a cité… Son indépendance des opinions de Descartes est toute cartésienne. Il est rebelle par fidélité. (( Malebranche me semble avoir mieux connu le cerveau que l’esprit humain. » (Joubert). Mail (rue du) : Ce nom vient d’un grand nioil ou jeu de paume, qui se trouvait dans cette rue et disparut en 1633, lorsque la ville commença à s’étendre de ce côté. Malaquais, (quai) : Le bord de la Seine en cet endroit, s’appelait anciennement port Malaquest. Voici une jolie anecdote racontée dans les mémoires du temps. Après la paix de Yervins, Henri IV, au retour d’une chasse, vètn fort simplement, et accompagné de trois ou quatre gentilshommes, vint passer la rivière au port de Malaquest, vis-à-vis la grande galerie du Louvre. Assuré que le batelier ne le connaissait pas, il prit plaisir à le questionner et lui demanda en particulier ce que l’on pensait de la paix. L’autre lui répondit : « Pour moi je ne sais pas de quelle paix vous parlez ; mais on a plus de mal que devant et nous payons plus d’impôts que pendant la guerre. Tenez, il n’y a pas jusqu’à ce méchant bachot qui ne paie impôt et pourtant j’ai assez de peine à vivre sans cela. — Et que dit le roi là dessus ? reprit Henri IV, ne parle-t-il point d’y donner ordre ? — Le roi est assez bon homme, et je crois, entre nous, que cela ne vient pas de lui ; mais par malheur il a pour amie une certaine dame, comtesse ou duchesse, qui nous ruine tous ; car, sous ombre de belles robes et affiquets qu’elle se fait donner tous les jours, le pauvre peuple pàtit ; vu que c’est lui qui paie tout, et pour

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