Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/274

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Morgue (la) : Autrefois placée sur le quai dit du Marché-Neuf, la Morgue se cache en quelque sorte maintenant derrière le square Notre-Dame, et, ce dont il faut se féliciter, les curieux, loin de la trouver sur leur passage, doivent l’aller chercher. « S’il faut en croire Vaugelas, dit M. Lazare, Morgue serait un vieux mot français qui signifie visage . A l’entrée des prisons, on trouvait autrefois un endroit portant le nom de Morgue où l’on retenait quelques instants les prisonniers au moment où on les écrouait pour que les gardiens pussent bien voir leur morgue ou visage afin de les reconnaître en cas d’évasion. Plus tard, on exposa dans les morgues les cadavres que la Justice voulait faire reconnaître. » L’exposition s’étendit ensuite à toutes les victimes (n’importe la cause de l’accident) dont les corps étaient relevés sur la voie pul3lique ou retirés de la rivière. Les filets de Saint-Cloud à ce sujet sont célèbres. Un poète a dit : Et la Morgue au teint vert qui jette chaque nuit Son hameçon dans la rivière. La Mothe-Picquet (rue de) : La Mothe-Picquet, marin célèbre pendant la guerre d’Amérique, mourut lieutenant-général à Brest en 1791 . Il était né en 1720. Mouffetard (rue) : Altération du mot Montcétard, nom qu’on donnait à cette voie dans le XIIP siècle. Moulins (rue des) : Elle doit son nom à deux Moulins situés sur la butte Saint-Roch et qui furent détruits lorsqu’après avoir aplani la butte, on couvrit de maisons l’espace qu’elle occupait.

M.