Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/289

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281 Pépinière (rue delà) : Tracée vers 1782, sur les terrains faisant partie de la pépinière dite du roi. Ouel besoin de changer ce nom en celui de Ahaltucci ? Pc/’/e (rue de la) : Ce nom lui vient « d’un tripot cai-ré qui a passé longtemps pour le mieux entendu de Paris», dit Sauvai. Pélagie {Sainte) : Cette prison était, avant la Révolution, une communauté de femmes fondée en 1665, par madame Beauharnais de Miramion. Dans cette maison on recevait ou renfermait les filles ou femmes tombées dans le désordre et qu’on espérait ramener à une vie meilleure. Une partie de l’établissement s’appeJait : Le Refuge ; Y -diitra, Sain fe-Péla g ie . Cette sainte, comédienne célèbre d’Antioclie au Y*^ siècle, s’étant convertie, fit oublier par une héroïque pénitence les scandales de sa vie antérieure. Lors de la Révolution, le couvent fut supprimé, les religieuses se virent dépossédées et de leur paisible demeure on fit une prison. On sait que, dans un corps de bâtiment séparé, sont renfermés, depuis 1828, les détenus politiques et en particulier les condamnés pour délits de presse. Pélican (rue du) : Ce nom vient d’une enseigne. Je lis dans Bernardin de St-Pierre. {Etudes de la Nature) un curieux passage sur le pélican : a Le pélican ou grandgosier est un oiseau blanc et brun, qui a un large sac au-dessus de son bec qui est très-long. 11 va tous les matins remplir son sac de poisson ; et quand sa pèche est faite, il se perche sur quelque pointe de rocher à fleur d’eau, u où il se tient immobile jusqu’au soir, dit )) le père Dutertre, comme tout triste, la tète penchée TOME III. 16*


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