Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/297

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2S0 Postes {lloiéi des) : Appartenait au comte de Morvillc, ministre et secrétaire d’état des affaires étrangères, lorsque le roi en ordonna l’ac-piisition en 1757, pour l’affecter au service des Postes. Poulies (rue des) : D’après Sauvai, ce nom lui vient des Poulies de l’hôtel d’Alençon et ces Poulies étaient un jeu ou exercice encore en usage en 1543. Jaillot croit que cette dénomination provient d’Edmond de Poulie qui possédait dans cette rue une grande maison et un jardin qu’il vendit à Alphonse, comte de Poitiers, frère de saint Louis. Prouv aires, (rue des) : M’en ving en la rue à Prouvaires, Où il a maintes pennes vaires (étoffes de couleurs variée ?). Dans cette rue s’élevait l’hôtel de maitre Jacques Ducliié, dont Guillebert de Metz, dans son livre original (1435), nous a laissé cette très-curieuse description : (( La porte duquel est entaillée de art merveilleux ; en la court estoient paons et divers oiseaux à plaisance. La première salle est embellie de divers tableaux et écritures d’enseignements attachés et pendus aux parois. Une autre salle remplie de toutes manières d’instruments, harpes, orgues, vielles, guiternes (guitares), psaltérions et autres desquels le dit maitre Jacques savait jouer de tous. Une autre salle était garnie de jeux d’échecs, de tables et d’autres diverses manières de jeux, à grand nombre. Item, une belle chapelle où il y avait des pupitres à mettre livres dessus, de merveilleux art, lesquels on faisait venir à divers sièges loin et près, à dextre et à senestre. Item une étude où les parois étaient couvertes de pierres précieuses et d’épices de souefve TOME III. 17

290