Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/298

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LES RUES DE TARIS. (suave) odeur. Item^ une chambre où étaient fourrures de plusieurs manières. Item, plusieurs autres chambres richement adoubées (ornées) de lits, de tables engigneusement (ingénieusement) entaillées et parées de riches draps et tapis à or frais. Item, en une autre chambre haute, étaient grand nombre d’arbalètes dont les aucunes étaient pointes à belles figures. Là étaient étendarts, bannières, pennons, arcs à main, piques, faussarts, planchons, haches, guisarmes, mailles de fer et plomb, pavois, targes, écus, canons et autres engins, avec planté (quantité) d’armures ; et brièvement il y avait aussi comme toutes manières d’appareils de guerre. Item, là était une fenêtre faite de merveillable artifice par laquelle on mettait hors une tète de plaques de fer creuse, parmi laquelle on regardait et parlait à ceux du dehors, si besoin était, sans douter (craindre) le trait. Item, par dessus tout l’hôtel, était une chambre carrée, où étaient fenêtres de tous côtés pour regarder par dessus la ville. Et quand on y mangeait, on montait ^ avalait (descendait) vins et viandes à une poulie, pour ce que trop haut eût été à porter. Et par dessus le pinacle de l’hôtel étaient belles images dorées. Cestui maître Jacques Duchié était bel homme, de honnête babil (langage) et moult notable ; si tenait serviteurs bien morigénés et instruits, d’avenante contenance, entre lesquels était un maître cliarpentier qui continuellement ouvrait (travaillait) à l’hôtel. Grand foison ^e riches bourgeois avait et d’officiers qu’on appelait petits royeteaux de grandeur \ )) ’ Guillebert de Melz. Description de Paris ; édition de Leroux de Lincy ; in-8» 1855.

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