Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/308

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rite corruptrice, un dogmatisme qui détruit toute autorité ; voilà le caractère de la philosophie de Rousseau. Donner de l’importance, du sérieux, de la hauteur et de la dignité aux passions, voilà ce que J. J. Rousseau a tenté. Lisez ses livres : la basse envie y parle avec orgueil ; l’orgueil s’y donne hardiment pour une vertu ; la paresse y prend l’attitude d’une occupation philosophique et la grossière gourmandise y est fière de ses appétits. Il n’y a point d’écrivain plus propre à rendre le pauvre superbe. On apprend avec lui à être mécontent de tout, hors de soi-même. Il était son Pygmalion. » Rousselet (rue) : S’appelait au XVP siècles chemin des Vaches, nom qui fut changé, vers 1721, en celui de Rousselet, l’un des propriétaires riverains. Royer-Coîlard{vi\Q) : Pierre-Paul Pioyer-Collard, homme d’état célèbre sous la restauration, membre de l’Académie Française, était né en 1673, à Sompuis, près Vitry-le-Français : il mourut à Paris le 2 septembre ISiot Rubens (rue) : Pierre-Paul Rubens, né en 1577, est mort en 1640. Un maître et un grand maître que ce Flamand, pour les jeunes gens plus à admirer qu’à imiter et dont il faut un peu se défier, mais pas au point que voulait feu Ingres qui rondement l’excomunie en le déclarant hérétique. D’ailleurs quelle palette plus riche pour l’éclat et la fraîcheur des tons, encore que la couleur de Pierre Paul n’ait pas la solidité de celle du Titien ! On peut regretter sans doute, dans ces pages étonnantes par l’ampleur de la composition et la vigoureuse exécution, l’abus de certaines formes qui pèchent, même et surtout chez les femmes, au point de vue de l’élégance. Mais pourtant les tètes de ces corpulentes viragos sont

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