Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/343

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DES ENFANTS TROUVÉS. 335 Antoine, d’un local plus vaste avec ses dépendances et qui devint l’hôpital définitif. Une succursale avec chapelle fut en outre établie, vers 1672, vis-à-vis de FHôtelDieu. Pour suffire aux dépenses de toute nature, la charité privée vint en aide ; puis l’hospice eut des revenus fixes provenant d’une donation de 4, 000 livres de rente annuelle faite par le roi Louis XIII et d’une autre donation de 8, 000 livres due à Louis XIV. En outre, par un arrêt du parlement, la taxe à payer par les seigneurs haut-justiciers de Paris pour l’entretien des enfants recueillis dans leur ressort fut convertie en une rente annuelle de 15, 000 livres réparties en proportion de l’étendue de fiefs. Dans l’hospice comme dans la succursale, les enfants étaient reçus en tout temps, à toutes les heures du jour et de la nuit, sans questions et sans formalité, a Ces pauvres orphelins, dit l’historien déjà cité, confiés aux sœurs de la charité, étaient élevés avec un soin paternel dans l’amour du travail et dans la piété ; et on les y gardait jusqu’à ce qu’ils fussent en âge de faire leur première communion et d’gpprendre un métier. » Cet état de choses subsista jusqu’à la Révolution. On sait que maintenant l’hospice des Enfants-Trouvés, c’est-à-dire assistés, comme on l’appelle aujourd’hui, est établi rue d’Enfer, 74. Les bâtiments, occupés jadis par la succursale place du parvia Notre-Dame, servent de pharmacie centrale pour tous les hospices de Paris. Dans une autre aile sont installés les bureaux de l’administration de l’Assistance publique. Lors des terribles événements, dont Paris fut le

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