Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/351

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glise des carmes. 343 Il y eut un combat entre notre dévouement à leurs Grandeurs et leur zèle à refuser toute distinction. Ils voulaient être parmi nous comme nos frères et nos égaux, nous voulûmes les honorer comme nos pères et nos modèles I » Cependant au dehors l’agitation allait grandissant et prenait pour les prisonniers un caractère de plus en plus menaçant. On savait que les Prussiens avaient investi Verdun et des rumeurs sinistres commençaient à circuler à cette occasion dans le peuple, ou mieux la populace abusée par d’odieux calculs, fanatisée par de détestables menées la surexcitant dans le sens de ses mauvaises passions. Le 1" septembre, au comité de défense générale, on entendait Danton s’écrier : &lt ; ( Mon )) avis est que, pour déconcerter les mesures de nos ad)) versaires et arrêter l’ennemi, il faut faire ’peur aux » royalistes (ou alliés). Oui, vous dis-je, leur faire peur. )&gt ; Il tint le même langage à la Commune, , et ce fut comme le mot d’ordre auquel d’autres firent éclio, et qui fut répété partout ailleurs, avec ou sans commentaires. Mamtenant, laissons la parole à l’historien le plus récent et le mieux informé, à ce qu’il semble, de cette terrible époque. Nous nous réservons d’ailleurs de compléter par quelques épisodes le récit dramatique et rapide de M. Mortimer-Ternsmx, forcé d’être court et de résumer. (( … À peine le massacre des prêtres amenés de la mairie est-il achevé qu’une voix se fait entendre : — Il n’y a plus rien à faire ici, allons aux Carmes ! C’était là qu’étaient enfermés les principaux ecclésiastiques mis en arrestation par le comité de surveillance.


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