Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/360

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Il LA CHAPELLE DES MARTYRS. L’oratoire, dont il a été parlé plus haut, fermé peadant la Révolution ou peut-être converti en orangerie, devint plus tard, grâce à une pieuse initiative, un sanctuaire qui prit le nom de : Chapelle des Martyrs. Le 22 août 1807, madame de Soyecourt, s’étant rendue acquéreur du terrain où s’élevait le petit édifice, songea tout d’abord à restituer à celui-ci son caractère sacré. Elle ordonna les réparations nécessaires, tout en veillant avec sollicitude à ce qu’on conservât religieusement les traces sanglantes visibles encore sur les murs et même les bancs. Puis, au mois de mai 1813, la chapelle fut bénite, sous l’invocation de saint Maurice et ses compagnons, par M. l’abbé d’Astros, grand vicaire de Paris, depuis archevêque de Toulouse. En 1831, les R. PP. Dominicains étant venus occuper les bâtiments de l’ancien couvent des Carmes, l’église leur fut réservée exclusivement. M. Cruise, directeur de l’École des hautes Études, fit alors célébrer l’office divin dans la chapelle des Martyrs ; mais, pour la rendre plus accessible aux fidèles du dehors comme aux élèves, on construisit un bâtiment d’environ 13 mètres de profondeur qui se relia à la chapelle et dont l’entrée fut ménagée du côté de l’allée d’acacias où l’archevêque d’Arles avait été massacré. Par suite d’un testament de la pieuse madame de Soyecourt, le terrain avec ses dépendances était devenu propriété diocésaine.

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