Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/406

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PREVOT DES MARCHANDS

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Dans les circonstances actuelles, il nous a paru qu’il était intéressant de rechercher et de montrer ce qu’était autrefois, et ce que fut pendant toute une longue suite de siècles, la Municipalité de Paris. Car, d’après la manière dont s’écrit l’histoire dans les journaux comme dans les livres d’un certain parti, que de gens aujourd’hui ne se doutent pas de ce qu’était l’institution sous cet ancien Régime trop calomnié ainsi que l’a prouvé éloquemment et victorieusement feu M. de Tocqueville dans un livre remarquable qui emprunte aux antécédents de l’auteur une singulière autorité I Combien d’autres, en plus grand nombre peut-être, dans leur naïve ignorance ne soupçonnent pas même qu’il existât, avant 89, une institution analogue à celle dont Paris vient d’être doté de nouveau récemment. Mais l’ancienne, sous plus d’un rapport préférable, s’appuyait sur des bases autrement solides et offrait à la cité comme au gouvernement de bien plus sérieuses garanties. En dépit des flagorneries à l’adresse des contemporains et de leurs prétentions au progrès, nous croyons, nous, fort de l’expérience du passé, que les deux organisations

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