Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/412

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précisément pour libérale y comme on dit à présent. Nous croyons cependant que bien des gens aujourd’hui pourraient faire leur profit des conseils de ce magistrat d’autrefois, qui comptait quarante- cinq années d’études administratives. Yoici donc comment s’exprimait messire de Castagnère, le 27 août 1725, en assemblée générale des échevins, conseillers, quartiniers et dizainiers de la ville de Paris : (( Assez parlé de moi, c’est chose plus utile de vous entretenir de cette noble et belle institution municipale que l’Europe vous envie. (( Or donc, écoutez, mes enfants, et faites profit des conseils d’un vieillard. Dieu, croyez-moi, accorde à ceux qui vont mourir un dernier rayon de sagesse qui fait que le jugement s’éclaire et que l’âme s’épure. (( Voilà plus de cinq siècles que la Prévôté existe sans avoir subi de grave altération. Comme à ses premiers jours, elle est pleine de sève ; à quoi cela tient-il ? (( À la stricte observance de nos devoirs. « Nos devanciers ont tous compris qu’ils devaient se renfermer dans leurs attributions. (( Chercher à les étendre, ce serait nous briser et nous perdre. (( Quand vous entrez dans ce palais, n’oubliez jamais, alors que vous endossez vos costumes d’échevins ou de conseillers, de laisser au vestiaire, avec vos habits de ville, toutes vos opinions jMtiques et philosophiques. En mettant le pied dans ce palais, vous êtes les magistrats, les tuteurs de la ville. Ces titres sont assez beaux pour contenter une honnête ambition. (( Aimez et respectez vos rois, sans être les courtisans

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