Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/417

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PROPOS DE LA RUE DES ROSIERS

Il a été beaucoup question, réceinmeut de cette rue des Rosiers, à Montmartre où, le 18 mars 1871, furent assassinés, de la façon que l’on sait, les généraux Lecomte et Clément Thomas. Détachons du rapport si remarquable de M. le commandant Rustant, un passage relatif à la mort des deux nobles victimes, u Car de cette catastrophe comme de plusieurs autres, écrivait naguère un journaliste, une haute moralité, une grande leron se dégageront, espérons-nous, et dont pourront faire leur profit ceux qui, dans leur présomption insensée, pensent qu’on peut impunément agiter et déchainer les multitudes et qu’il est toujours facile de faire rentrer dans son lit le torrent dont on a rompu les digues. » Maintenant laissons la parole au commandant ; « … Vers cinq heures, dit-il, une poussée du dehors fit envahir la chambre des prisonniers par les portes et par les fenêtres en même temps…. Un caporal du 3^ bataillon des chasseurs, et quelques autres soldats ont remarqué plus spécialement que les gardes nationaux crièrent : &lt ; ( À mort ! qu’on les fusille, sinon ils nous » feront fusiller demain ! » » À ces mots, le général Clément Thomas fut saisi, expulsé de la chambre et poussé à coups de crosse et à