Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/77

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TRÉMOUILLE OU LA TnÉMOILLE. HO le chef. Celui-ci se trouvait au nombre des prisonniers. Lors (le l’expéditinn d’Italie par Charles \1II, La Trémouille avait également sous le roi le commandement en chef, et toujours il se montra à la hauteur de sa position, tour à tour capitaine et soldat, et payant au besoin de sa personne comme au passage de l’Apennin. (( Lui-même, dit Jean Bouchet, ses vêtements laissés, fors chausses et pourpoints, se mit à pousser aux charrois et porter gros boulets de fer, en si grand labeur et diligence qu’à sou exemple la plupart de ceux de l’armée, mèmcment les Allemands, de son grand et bon vouloir ébahis, se rangèrent à cette œuvre, et par ce moyen fut toute l’artillerie passée par monts et vallées avec les munitions. M … Et l’onivre mise à louable fin, le seigneur de La Trémoille, noir comme un Maure, pour l’exténuante chaleur qu’il avait supportée, en fit rapport au roi qui lui dit : (( — Par le jourd’hui, mon cousin, vous avez fait )) plus que purent faire oncques Annibal de Carthage, » ni Jules César, au danger de votre personne que ne )) voulûtes oncques épargner, dont vous sais à toujours » gré. » La victoire de Fornoue (1495), le seul fait éclatant de cette campagne, fut due aux habiles dispositions de La Trémouille au moins autant qu’au vaillant exemple donné parle monarque. Il en fut de même de la bataille d’Agnadel (1509), livrée et gagnée plus tard par Louis XII dans les mêmes conditions. C’est à propos de La

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