Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/87

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7Î&gt ; veaux privilèges pour les fal)ri(iuos, dont les ouvriers, (lisait-oii, pour exécuter leurs travaux, devaient être (lou&lt ; &gt ; s d’une iutellij^enec peu commune. Vaucauson s’occupa ensuite d’un automate des plus curieux et dans l’intérieur duquel on devait voir s’opérer tous les phénomènes de la circulation du sang, cette récente et admirable découverte d’IIarvey. Le roi Louis XV avait fort encouragé l’artiste (on peut certes lui donner ce nom), dans l’exécution de ce travail cpii ins[)irait à Voltaire ces vers qui ne sont point des pires (ju’il ait faits : Le hardi Vaucanson, rival &lt ; le rromt’tln’’e. Semblait, de la nature imitant les ressort ?, Prendre le feu des cieux pour animer les corps. Comme poésie c’est pauvre sans doute, mais il y a du vrai dans la pensée. Vaucanson cependant n’acheva pas cette machine, dégoûté, dit-on, par les lenteurs qu’éprouvaient les ordres du roi : c’est-à-dire qu’il ne touchait pas l’argent qui lui avait été promis. Cette bureaucratie est toujours et en tout temps la même. Attaqué par une cruelle maladie, dont il souffrit pendant plusieurs années, Vaucauson, presque jusqu’au dernier jour, s’occupa de ses travaux et en particulier de l’exécution d’une machine inventée pour composer la chaîne sans fin. De sou lit de douleur, où il languit pendant dix-huit mois, il surveillait le travail des ouvriers, répétant incessamment : — liàtez-vous, hàtezvous ! pas de temps à perdre ; je ne vivrai pas assez peut-être pour expliquer toute mon idée. Enfin son état s’aggravant de plus en plus, il prêta