Page:Bouniol - Les rues de Paris, 3.djvu/88

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l’oreille aux exhortations de parents chrétiens qui, avec le courage et la sincérité de la vraie affection, lui rappelaient ces croyances et ces devoirs qu’il avait un peu trop négligés, soit par l’entraînement de la science, soit par l’influence de certaines et fatales amitiés. Docile à leurs conseils, il accueillit avec reconnaissance la visite du prêtre auquel il se confessa et mérita que sur sa tombe, placée dans l’église Sainte-Marguerite, on inscrivit cette épitaphe : Bonis omnibus, pietate, caritafe, verecundiâ, flebilis. Vaucanson, par son testament avait légué son cabinet à la reine Marie- Antoinette. Par suite de regrettables malentendus, le legs n’ayant point été accepté, le cabinet fut dispersé et les merveilles qui le composaient se trouvent aujourd’hui dans les divers musées de l’Europe. Une joli( ; anecdote pour terminer. Vaucanson, à la demande de Marmontel, avait fait pour la Cléopâtre de celui-ci, tragédie plus que médiocre, un aspic qui sifflait en mordant le sein de la reine. — Que pensez-vous de cette pièce ? demanda un spectateur à son voisin. — Moi, je suis de l’avis de l’aspic I fut-il répondu. Ce mot inspira-t-il à Lebrun son épigramme ? Au beau drame de Cléopâtre Où fut l’aspic de Vaucanson, Tant fut siftlé qu’à l’unisson Sifflaient et parterre et théâtre ; Et le souffleur, oyant cela, Croyant encor souffler, siffla.

SAINT