Page:Boyer d’Argens - Lettres juives, 1754, tome 3.djvu/262

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les jésuites n’ont pas hésité à s’en servir ; l’ayant trouvé bonne & propre à leurs desseins, ils ont cru qu’il n’y avoit pas de mal qu’ils fissent faire un voyage de plus en terre à l’Archange Gabriel. Ce qu’il y a de désagréable pour ce messager céleste, c’est qu’on le traduise ainsi en colporteur de fort mauvais ouvrages. Cela étant, je m’étonne qu’on ne lui ait pas fait voiturer de même la vie de Marie Alacoque, & la vérité des miracles de l’abbé Paris démontrée, qui ne le cèdent à nuls autres en ce genre.

Porte-toi bien, mon cher Brito : vis content & heureux, & divertissons-nous toujours des sottises de nos persécuteurs.

De Paris, ce…