Page:Braunschvig - Poèmes pour l enfance, Privat, 1920.djvu/237

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Ainsi, garde à vous, lapereaux
À peine aussi rusés que gros !
La chatte noire a, sur la paille,
Des nourrissons, vrais chenapans
Qui pourraient bien, à vos dépens,
Demain matin faire ripaille ;

Puis, pour leurs jeux extravagants,
Dans votre peau tailler des gants
Ou traîner leur immense proie
Tout un jour par le corridor :
Tel Achille traînant Hector
Autour des murailles de Troie !


Il est minuit, la ferme dort.
Seule, ouvrant ses deux grands yeux d’or,
Près du foyer, la chatte veille
Et songe, en passant proprement
Sa patte alternativement
Derrière l’une et l’autre oreille.