l’étiquette, Graham devait être plus heureux que nous. Il attira l’attention de la petite en fouillant dans son pupitre rempli de papiers de toutes sortes, de plumes, de cire à cacheter, de canifs et d’un grand nombre d’images et d’estampes, ramassées de côté et d’autre. Pendant ce remue-ménage, une gravure représentant un enfant qui jouait avec un épagneul de la race appelée Blenheim, tomba à terre.
Polly ramassa la gravure :
— Ah ! le joli chien !
— Voulez-vous l’avoir ?
— Non, dit-elle après un moment d’hésitation.
— Savez-vous ce que j’en ferai, si vous le refusez ?…
— Ce que vous voudrez.
— J’en ferai des allumettes de papier pour la lampe.
Et Graham prit des ciseaux dans le panier à ouvrage de sa mère, pour exécuter cette menace.
— Pauvre petit chien ! dit Polly.
— Le voulez-vous ? Il en est temps encore.
— Eh bien ! oui, je le veux.
— Mais il me faut quelque chose en retour, un seul baiser. Je veux que vous soyez ma petite sœur.
— Gardez votre chien.