Page:Bronte - La Maitresse d anglais - tome 1.djvu/48

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hommes les plus importants, les plus satisfaits de Londres.

Me retrouvant devant Saint-Paul, après bien des évolutions, j’entrai dans l’église et je montai au dôme. De là je contemplai tout à mon’aise la Tamise et ses ponts, les édifices publics, les églises, l’antique Westminster et les jardins verdoyants du temple, éclairés par un beau-soleil qui, resté maître de la voûte azurée, dorait la brume transparente dont la métropole était couverte comme d’une légère gaze. Je descendis du dôme, et je me mis à errer, dans une singulière extase de liberté et de joie ; je pénétrai dans le cœur même de la Cité, au centre de la vie et du mouvement. Peu à peu je m’habituai à franchir les rues ; j’éprouvai même un plaisir, peu rationnel assurément, à courir les périls de leur traversée. Plus tard, je devais faire connaissance avec le West-Erid, les parcs, les squares du grand monde ; mais je leur préfère toujours la Cité, donc l’agitation n’a rien de factice, la Cité où le tumulte même et le bruit sont féconds : La Cité travaille le West-End se divertit.

Ma disposition d’esprit, en rentrant dans mon petit hôtel noirci par la famée, était on ne peut plus favorable aux grandes résolutions ; la ligne d’action la plus hardie devait me sou-