Page:Bronte - La Maitresse d anglais - tome 1.djvu/57

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pour moi, Papa a paru très-mortifié. Voyez un peu où il place son amour-propre !. Il a été jusqu’à dire que bon-papa Bassompierre, qui habite la France et fait tous les frais de mon éducation, jetait son argent para la fenêtre. Quant à l’histoire, la géographie et, cette indéchiffrable arithmétique, ne m’en parlez pas. À quoi bon se remplir la tête de tout cela ? Ils disent encore que si je n’ai rien appris en revanche j’ai oublié ma propre langue et ma religion par-dessus le marché. Ma, religion, de suis née protestante, cela est vrai ; mais je ne vois pas trop la différence qu’il y a entre le protestantisme et le catholicisme. Veut-on faire de moi un docteur en théologie ? La religion dépend beaucoup du pays où l’on habite. À Bonn, J’étais luthérienne, cette chère ville de Bonn où il y a tant d’étudiants blonds ! Char cune de nous avait son admirateur ; tous savaient les heures de nos promenades, et nous les entendions s’écrier en chœur Schöne mädchen[1]. » Je me plaisais beaucoup à Bonn.

— Et où allez-vous actuellement ?

— Je vais à Chose.

Je n’avais vu ce nom sur aucune carte ; mais miss Genevra Fanshawe, ainsi se nommait la

  1. Les jolies jeunes filles.